La Côte d’Ivoire devient une plaque tournante pour la gouvernance environnementale mondiale

Article : La Côte d’Ivoire devient une plaque tournante pour la gouvernance environnementale mondiale
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6 mai 2022

La Côte d’Ivoire devient une plaque tournante pour la gouvernance environnementale mondiale

Abidjan accueille du 9 au 20 mai 2022 la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (COP15) sous le thème: « Terres, vie, patrimoine, d’un monde précaire vers un avenir prospère ». Les enjeux de cet important sommet dans ce billet.

La Côte d’Ivoire a ratifié le 3 avril 1997 la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), elle-même adoptée à Paris le 17 juin 1994, puis entrée en vigueur le 25 décembre 1996.

Ces problématiques en lien avec cet accord concernent environ 60 % du territoire ivoirien et près de 100 % de la partie septentrionale de notre pays au niveau des terres dégradées selon le Ministère ivoirien de l’environnement.

Après New Delhi 2019, en Inde, la COP15 qui aura pour capitale Abidjan, se positionne comme un grand rendez-vous ayant des retombées positives sur le pays.

Ces effets revêtent un caractère diplomatique, économique, stratégique et politique.

Au niveau stratégique, en tant que pays hôte de la COP et assurant sa présidence pendant 2 années consécutives, l’Etat ivoirien pourra influencer l’agenda et les thèmes importants qui seront discutés lors de la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sècheresse. Il s’agit notamment des questions liées aux corrélations entre la perte de productivité des sols, la lutte pour l’atteinte de plusieurs des Objectifs de Développement Durable, les migrations, la montée des extrémismes violents en cours dans le monde.

Au niveau diplomatique, la Côte d’Ivoire sera avant, pendant et après la tenue de la COP le centre névralgique de la diplomatie environnementale mondiale, notamment sur les questions de gestion durable des terres et de la restauration des écosystèmes. Le Chef de l’Etat sera invité à s’adresser pendant les deux prochaines années, en tant que président de la COP15, à l’Assemblée générale des Nations Unies pour rendre compte des résultats de son mandat.

Au niveau économique, les effets se traduiront par la création d’emplois, la relance du secteur du tourisme, l’attraction des investissements étrangers directs dans le domaine de la lutte contre la dégradation des sols et le développement de l’agriculture durable ainsi que l’assistance technique et financière de nombreux partenaires au développement.

Au niveau politique et historique, la tenue de cette rencontre en terre ivoirienne, augure le lancement d’une grande initiative mondiale visant l’accroissement exponentielle de la production agricole durable à l’échelle de la planète tout en préservant les fonctions écosystémiques des sols et autres facteurs de production. Il faut noter en plus, un programme international de régénération des forêts dégradées. Le lancement de cette initiative possible par le chef de l’Etat personnellement sera considéré comme l’héritage politique de l’organisation de la COP15 par la Côte d’Ivoire avec la mise en place des outils de suivi-évaluation et la création d’un groupe de travail conjoint regroupant les Nations Unies et les autres partenaires pertinents.

https://twitter.com/UNCCD/status/1523614224282681345

L’initiative Ouattara ou initiative d’Abidjan comme héritage politique majeur de la Côte d’Ivoire après la COP15

Les dynamiques des terres, du climat et de la biodiversité étant intimement liées, la CNULCD collabore étroitement avec les deux autres Conventions de Rio ; la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), pour relever ces défis complexes avec une approche intégrée et la meilleure utilisation possible des ressources naturelles

Ainsi, tout en favorisant la collaboration entre les trois grandes conventions nées de Rio et aussi avec les autres acteurs pertinents, il est prévu qu’en marge de la COP15, la Côte d’Ivoire soit à l’origine d’une grande initiative mondiale visant l’accroissement exponentielle de la production agricole durable à l’échelle de la planète tout en préservant les fonctions écosystémiques des sols et autres facteurs de production. Le lancement de cette initiative, baptisée du nom du chef de l’Etat lui-même ou de la ville d’Abidjan, sera considéré comme l’héritage politique de l’organisation de la COP15 par la Côte d’Ivoire. Elle demandera la mise en place des outils de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre par la création d’un task-force conjoint qui réunirait les Nations Unies ainsi que les autres partenaires techniques et financiers pertinents. Cette démarche s’appellerait « Initiative Ouattara » ou « Initiative d’Abidjan ».

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