Abidjan/Nombre limité des passagers dans les bus : Aux heures de pointe, pas du tout facile

Article : Abidjan/Nombre limité des passagers dans les bus : Aux heures de pointe, pas du tout facile
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16 juillet 2020

Abidjan/Nombre limité des passagers dans les bus : Aux heures de pointe, pas du tout facile

Depuis que la pandémie du Covid 19 a fait irruption en Côte d’Ivoire. Dans le strict respect des mesures barrières, la principale société de transport à grande masse,la SOTRA (Société des Transports Abidjanais) a défini sa stratégie de lutte et de protection de ses passagers. Aux heures de pointe, ce sont des milliers de passagers qui ont du mal à voyager. Petite incursion dans cet univers!

Il est 19 h ce vendredi soir. Destination gare nord (Adjamé) . En foulant ce point de ralliement des bus de la Sotra (Société des Transports Abidjanais) vers toutes les communes d’Abidjan. Une odeur d’urine vous souhaite la bienvenue. En levant la tête, votre regard croise des citoyens concentrés en train de déverser leurs urines sur les murs. Comme le disait Garba 50 (un groupe de Rap)  » on pisse sur les murs ça va pas quelque part ». L’hygiène n’ est pas la priorité. Pisser fort et bien sachant que c’est une gare qui accueille des milliers de personnes. C’est le film qui se passe. Heureusement avec les cache nez, on sent moins l’odeur.
Tous les quais sont bondés de monde. Des visages expriment des sourires pour ceux qui s’affairent. Par contre d’autres sont abattus ou impatients. Ce qui trône dans la tête.  » aurais- je un bus pour rentrer ?
Pas facile dans un premier temps. À cause de la Covid 19, le nombre de passagers est limité à 45. Les machinistes veillent au grain de peur de perdre leur emploi. Il faut les voir compter le nombre de personnes comme au CP1, lorsqu’on apprend les chiffres. La discipline règne en héros. Finies les bousculades des périodes avant Covid. Le hic c’est le nombre limité de personnes. Des personnes attendent au moins deux heures avant d’avoir accès à un bus. Imaginez les lignes célèbres telles que le 11 (Koumassi), le 29 (Port-Bouët), le 59 (Treichville), le 45 (Abobo), patience oblige.
D’autres attendent aux arrêts sur le tronçon Nangui Abrogoua. Le bus arrive et ne marque pas l’arrêt. À Abidjan, on dit » le bus a viré l’arrêt  ». Le machiniste applique les mesures strictes de sa hiérarchie. Une femme commerçante lève le ton.  » mais le bus est vide, prenez-nous ». Covid oblige ! , pas d’ exception. Une autre jeune fille supplie le machiniste. Son cœur se pince,il veut la prendre mais il ne peut pas. Elle a mis beaucoup de temps d’attente mais Covid oblige ! . Un autre jeune se lamente.  » nous avons des cache nez donc ça ne fait rien.
Hélas, la pandémie a changé toutes les habitudes. Aujourd’hui, l’un des avantages c’est d’espérer obtenir une place assise sans bousculade. Aux heures de pointe, il faut tenir le coup. Malgré la densité du parc auto. Une, deux, trois heures d’attente peuvent être possible. Autre chose courante, c’est lorsque tu montes et le machiniste te demande de descendre parce que le quota est atteint. Souvent, il dit je prends deux ou trois personnes. Dommage mais ce sont des consignes.

Mon cri de cœur à l’endroit de la SOTRA. L’installation de mini bacs à ordures dans chaque bus serait une bonne initiative. La propreté de la gare nord doit être une priorité. L’augmentation du nombre de bus réjouira par ailleurs les clients.

Aux clients, ne vous trompez pas de poubelles pour jeter les cache nez. Le bus n’est pas un dépotoir d’ordures (photo d’illustration 2).

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