Les aires protégées en Côte d’Ivoire, poumons de la biodiversité

Article : Les aires protégées en Côte d’Ivoire, poumons de la biodiversité
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23 août 2019

Les aires protégées en Côte d’Ivoire, poumons de la biodiversité

La Côte d’Ivoire est dotée d’un patrimoine riche et diversifié dans le domaine de la biodiversité. Les aires protégées ont permis de conserver ce patrimoine depuis plusieurs décennies, ici nous vous présentons leur importance et la liste des aires protégées. Trois d’entre elles sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Les chiffres indiquent 232 espèces de mammifères, 712 espèces d’oiseaux, 134 espèces de reptiles et plus de 4 800 espèces de la flore forestière ouest-africaine.

Parc national du Banco – image Flickr de Carsten ten Brink CC

Une aire protégée (AP) est, selon la définition de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), « un espace géographique clairement défini, reconnu, dédié et géré, par des moyens légaux ou autres, afin de favoriser la conservation à long terme de la nature et des services éco-systémiques et des valeurs culturelles qui y sont liés ». A ce titre, elle assure la pérennité des spécimens de faune et de flore, la conservation durable de la biodiversité au profit des populations actuelles et des générations futures. Elle fournit un grand nombre de services éco-systémiques bénéfiques aux populations, parmi lesquels : la recharge de la nappe phréatique, la production d’oxygène grâce à la photosynthèse des végétaux, l’absorption ou la séquestration du carbone, réduisant ainsi les gaz à effet de serre, l’offre d’un cadre d’activités sportives, d’écotourisme et de récréation du public, la préservation des valeurs culturelles et cultuelles, etc.

Créé par le décret N° 2002-359 du 24 Juillet 2002, l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), structure sous tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) a pour objectif de préserver et valoriser un échantillon représentatif de la diversité biologique nationale, et maintenir les processus écologiques dans les aires protégées de façon durable. Cet objectif découle du programme cadre de gestion des aires protégées (PCGAP) identifié en 1996 suite à un bilan-diagnostic du secteur des parcs nationaux et réserves naturelles de Côte d’Ivoire.

Près de la rivière Comoé – CC

Plusieurs initiatives sont mises en place pour soutenir l’OIPR dans ses actions. Le projet de protection de la biodiversité du parc national de la Comoé, le projet de gestion intégrée des aires protégées de Côte d’Ivoire (PROGIAP-CI).  La Côte d’Ivoire n’est pas en marge des opportunités d’envergure internationale. C’est le cas du programme BIOPAMA (programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées).

Il porte sur l’acquisition d’équipement et de réhabilitation d’infrastructures du parc national de la Comoé (Nord de la Côte d’Ivoire). Il assure également le financement des actions de surveillance et de suivi écologique pour une meilleure sauvegarde de la faune et de la flore du parc. Le projet de gestion intégrée des aires protégées de Côte d’Ivoire (PROGIAP-CI) avec pour site pilote le Parc national du Banco (Sud de la Côte d’Ivoire). Ce projet vise l’aménagement et la valorisation touristique du parc national du Banco. Dans ce cadre, des aménagements sont réalisés avec la réhabilitation des pistes, l’acquisition d’équipements divers et le développement d’activités en faveur des populations riveraines.

Parmi, les sites naturels, trois d’entre eux sont inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité. il s’agit du parc national de la Comoé (1983), le parc national de Taï (1982), la réserve naturelle intégrale du mont Nimba (1981,1982).

Plus bas, la liste des parcs nationaux et réserves naturelles.

Parc national TaÏ – CC

PATRIMOINE NATUREL

Un réseau de 14 aires protégées

  • 8 parcs nationaux (1 732 100 ha)

-Parc national de la Comoé

-Parc national de Taï

-Parc national de la Marahoué

-Parc national du Mont Péko

-Parc national d’Azagny

-Parc national du Mont Sangbé

-Parc national du Banco

-Parc national des Îles Ehotilé

  • 4 réserves partielles (236 130 ha)

-Réserve du haut Bandama

-Réserve de faune d’Abokouamékro

-Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba

-Réserve de Lamto

  • 1 réserve intégrale
  • 1 réserve scientifique

2 100 000 ha soit 6,5% du territoire national

Parmi ces aires protégées :

  • 2 Réserves de Biosphère (PNTaï, PN Comoé)
  • 3 sites du Patrimoine Mondial (PNTaï, RN Nimba, PNComoé)
  • 1 site RAMSAR (PN Azagny).

Potentiel biologique

  • 232 espèces de mammifères
  • 712 espèces d’oiseaux
  • 134 espèces de reptiles
  • Plus de 4 800 espèces de la flore forestière ouest-africaine

En somme, la stratégie de protection et de gestion participative des parcs nationaux et des réserves naturelles accorde une place prépondérante aux mesures riveraines, à savoir l’ensemble des initiatives visant à susciter l’autopromotion et le développement local au sein des communautés vivant à la périphérie de nos aires protégées.

 

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