Ils tuent pour s’enrichir en Côte d’Ivoire

5 mars 2018

Ils tuent pour s’enrichir en Côte d’Ivoire

Si chacun relate ses souvenirs d’enfance à propos des enlèvements de mômes, plusieurs livres seront édités. Le mien, lorsque nous étions au primaire, dans notre petite localité de Bonoua (Sud-est de la Côte d’Ivoire), régnait un homme du nom de Fologo, selon les adultes, il tranchait la tête ( il coupe tête, terme le plus utilisé). Souvent à la descente des cours , la psychose s’empare de la ville, ah Fologo est de retour,  le désarroi trouble tous les esprits, nous courrions pour nous rendre auprès de nos parents. D’années en années, le phénomène d’enlèvements d’enfants , de jeunes, et d’adultes s’est propagé dans le pays à l’image des rumeurs. La population est consciente qu’il s’agit des crimes rituels. Mais les preuves insuffisantes ne confirment pas tous ces meurtres.

Et voilà, le week end du 23 au 25 février 2018 , un enfant de 4 ans  répondant au nom de Traoré Aboubacar Sidick  dit  »Bouba » était enlevé, torturé et assassiné par Sanogo Etienne, un bijoutier proche à la famille du disparu. Comme on le dit à Abidjan (Dieu ne dort pas) , la sale besogne de l’assassin a été découverte grâce à la perspicacité  des services de renseignement. Le comble, l’accusé avoue vouloir s’enrichir . Son ambition devrait atteindre son apogée grâce au sang d’un innocent.

Les réseaux sociaux ont été inondés des images d’horreur de ce crime crapuleux. Mais à quel fin ? Pour : le djai, le taman, le jeton , le pognon (argent en nouchi, argot ivoirien). 

Révoltes, vengeance, condamnation circule dans la bouche de la plupart des habitants du pays. Cette histoire confirme la pratique des crimes rituels en Côte d’Ivoire. Le problème, des Sanogo Etienne, il en existe plusieurs, où sont-ils, comment opèrent-ils? La police n’en a pas encore diffusé plusieurs cas. Une chose est sûre. Le phénomène n’est pas à épargner. Jusqu’à quand resteront-ils impunis? Seul le temps nous situera.

Où sont passés les 40 enfants disparus depuis le mois de Janvier 

https://www.fratmat.info/index.php/nos-unes/phenomene-d-enlevements-d-enfantsfratmat.info/…/phenomene-d-enlevements-d-enfants-plus-de-40-cas-en-deux-mois-plus-de-40-cas-en-deux-mois

La presse ivoirienne annonce plus de 40 cas d’enfants enlevés depuis le début de l’année. Nous n’avons pas encore pas assisté à un tapage médiatique. Les informations concernant les retrouvailles sont rares. la police les recherche t’ils vraiment? Plusieurs caméras de surveillance dans les rues d’Abidjan doivent pouvoir indiquer des pistes. Il a fallu que le cas  »Bouba » devienne un drame national afin que les esprits soient ouverts. Gouvernement, hommes politiques, footballeurs, musiciens, tous se précipitent auprès de la famille pour essuyer les larmes ou pour condamner à travers un message .

https://news.abidjan.net/v/38354.html

Le problème demeure puisque, plusieurs parents pleurent encore leurs enfants introuvables. Quelque soit l’âge, des corps sans vie sont parfois retrouvés dans la ville. Sans aucune trace des assassins. Organes humains tranchés (oreilles, sexe etc). J’estime que tous ceux qui ont perdu la vie dans des conditions atroces pour des analogies à des crimes rituels aient une pensée nationale.

Ces tueurs sont là. Ils tapent la poitrine également pour réclamer justice dans l’affaire  »Bouba ». Il faut qu’ils sachent qu’en Côte d’Ivoire,  »Dieu ne dort pas ». Tout ce qui est caché sera découvert tôt ou tard.

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Commentaires

LaRed
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Merci pour ce bon plan !